L'Open Vld veut faire un premier pas concret vers la fusion des zones de police
Une politique de sécurité efficace et incisive en Région bruxelloise est une priorité pour l'Open Vld Brussel. Le parti veut ouvrir la voie à une nouvelle réforme de la police lors de la prochaine législature, en vue de fusionner les six zones de police pour concrétiser le concept d'unité de commandement.
Le sentiment d'insécurité de la population est en hausse. C'est ce que prouve le dernier Moniteur de sécurité de la police fédérale disponible, datant de la fin de l'année 2022. Le prochain moniteur de sécurité est en cours de préparation. L'insécurité serait en forte augmentation, surtout dans les villes et dans certains quartiers. Cependant, il est à noter que les statistiques sur les crimes et la criminalité ne montrent pas la même évolution. Pour certains délits, on constate une légère diminution des chiffres.
Le Moniteur de sécurité fournit des informations intéressantes sur les raisons de cette montée de l'insécurité et donne un bon aperçu des préoccupations de la population. Lorsqu'on leur demande quelles devraient être les priorités des forces de police, les participants citent les délits suivants dans un ordre remarquablement similaire :
- Cambriolages résidentiels
- Alcool et drogues, en particulier dans la circulation
- Vol avec menaces et/ou violence
- Trafic de stupéfiants
- Violence familiale
En ce qui concerne les problèmes de voisinage, les problèmes de circulation tels que la vitesse inadaptée ou le comportement agressif des automobilistes arrivent en tête, suivis par les déchets sauvages, les détritus et les vols (de bicyclettes, les cambriolages de voitures, etc.).
Comment et que sommes-nous prêts et capables de faire pour mieux garantir l'ordre public dans ces zones ? Outre la demande bruxelloise bien connue de réviser la norme KUL (nombre de policiers par rapport au nombre d'habitants) pour les 6 zones de police bruxelloises et de reconstituer le personnel de base et intermédiaire travaillant sur le terrain, le parti souhaite avant tout améliorer le fonctionnement interne et la coopération des zones de police bruxelloises et, à terme, les fusionner.
"Dans l'attente d'une fusion, nous proposons de centraliser et d'intégrer les services de soutien à safe.brussels, explique le ministre bruxellois Sven Gatz. "Cela permettra aux zones de police de se concentrer pleinement sur l'application concrète de la loi."
En 2004 (premiers chiffres disponibles après la réforme de 1998 entrée en vigueur le 1.1.2001), les 6 zones de Bruxelles comptaient 5 403 agents, dont 4 670 agents opérationnels (OP) et 733 agents administratifs (les "CALOGS", qui représentaient 15,7 % de l'effectif total). En 2014, il y avait 6 481 agents, dont 5 474 OP et 1 007 CALOGS (18,4 % du total). Et en 2022, Bruxelles comptait 6 630 personnes dont 5 535 OP et 1 095 CALOGS (19,8 % de l'ensemble).
En un peu moins de 20 ans, le personnel opérationnel a donc augmenté d'environ 19 %, tandis que l'augmentation du personnel administratif (CALOGS) atteint 50 %. L'évolution du PO suit plus ou moins celle de la population. A l'heure actuelle, on compte cependant près d'un assistant administratif pour 5 membres du personnel. Les services de soutien sont donc devenus trop importants par rapport aux services opérationnels.
"C'est pourquoi nous devons travailler sur un accord de coopération entre les zones de police et Bruxelles Prévention et Sécurité (BPV), explique le ministre Gatz. "Cet accord de coopération devrait centraliser les services de soutien et donc l'administration pour les tâches communes telles que la gestion du personnel, la comptabilité, le budget, les achats et l'informatique. Les informations et données relatives aux crimes et délits seront également centralisées. Les services opérationnels et les processus de travail seront unifiés, ce qui permettra de libérer en permanence du personnel supplémentaire pour répondre aux priorités actuelles."
De tels accords existent déjà pour le traitement des amendes de circulation et pour la mise à disposition de personnel d'une zone à l'autre dans certaines circonstances. Le mouvement de fusion administrative et logistique dans le cadre de safe.brussels devrait permettre de déployer efficacement sur le terrain les effectifs opérationnels des différentes zones, au bénéfice des Bruxellois.