Bruxelles n'est pas le problème, la métropole est la solution

Pourquoi tout le monde détourne-t-il le regard des problèmes de Bruxelles ? Et pourquoi s'agit-il d'un sport et d'une responsabilité nationale ? L'analyse publiée dans De Standaard le 3 février est sévère mais juste. Et également empreinte d'affection, ce que ce Ket de souche apprécie à sa juste valeur. Bruxelles reste une ville fantastique où il fait bon vivre, vivre et travailler, avec un potentiel énorme.

Mais revenons aux problèmes qui existent bel et bien. Les demandeurs d'asile, les nuisances dues à la drogue, les trous au sens propre (dolines) et figurés (financiers) du gestionnaire de l'eau Vivaqua, ​ l'état financier difficile de la région bruxelloise et de ses communes en général. Ce sont des défis gigantesques. On pourrait dire -certains le font d'une voix forte : renvoyer tous les demandeurs d'asile, fusionner communes et région et mettre Bruxelles sous tutelle européenne. Des solutions simples d'apprentis sorciers qui ont peu ou pas de chance d'aboutir. Mais elles sonnent bien.

Alors, que pouvons-nous vraiment faire ? Car le statu quo n'est absolument pas envisageable. Pour commencer, des économies devront être réalisées au cours de la prochaine législature. Ce qui doit être fait doit être fait. L'avantage, c'est que nous avons emprunté de l'argent à des taux d'intérêt bas pendant sept ans pour investir stratégiquement dans nos précieux transports publics. Une partie de l'accumulation de notre dette régionale a donc été un choix politique, décrié par certains économistes, encouragé par d'autres spécialistes. Elle peut donc être réduite ou stoppée. Le reste de la dette est dû aux crises du covid, de l'inflation et de l'énergie de la période passée. À mon avis, nous avons eu raison de dépenser de l'argent pour soutenir et sauver les citoyens, les entreprises et les associations. Et là où nous avons vécu au-dessus de nos moyens, nous devons aujourd'hui vivre selon nos moyens.

Mais nous devons garder les yeux fixés sur l'horizon, aujourd'hui et demain : les entreprises, l'éducation et le logement restent les clés d'une ville plus forte. Une nouvelle entreprise sur trois est créée dans cette capitale de la création d'entreprise du pays. Nous devons encore renforcer cela. Un quart des kets bruxellois vont déjà à l'école dans l'enseignement néerlandophone, la meilleure passerelle vers le multilinguisme. Demandez à Romelu Lukaku. Développons-le encore davantage. Nous devons renforcer nos réductions d'impôts pour la classe moyenne afin qu'elle puisse acheter une première habitation dans notre ville, qu'il s'agisse d'un appartement neuf ou de la rénovation durable d'une maison.

En parlant de classe moyenne, nous sommes le moteur de la classe moyenne du pays. Vous vous moquez ? Je suis tout à fait sérieux. Chaque année, il y a à peu près autant de nouveaux arrivants à Bruxelles que dans toute la Flandre. Pour la plupart d'entre eux, ils trouvent un emploi, leurs enfants deviennent multilingues, ils grimpent dans l'échelle sociale et... quittent, quittent la ville. Lorsqu'ils s'installent ailleurs, ils sont généralement déjà issus de la classe moyenne. Non merci, Flandre ou Wallonie, vous êtes les bienvenus, Made in Brussels. Alors pourquoi partent-ils "quand c'est si bien à Bruxelles" ? Parce que cette ville continue de croître, depuis 30 ans maintenant, en raison de l'immigration européenne et internationale. Cela exerce une pression sur le marché du logement, qui n'est pas moins cher. Le résultat est une métropole qui s'étend jusqu'à Alost, Malines, Louvain, Wavre et Nivelles. Une des régions les plus prospères d'Europe et du monde. Made in Brussels. Pourrions-nous enfin obtenir un juste retour financier pour cela aussi ? Nous souhaitons enrichir ce pays, mais nous aimerions aussi être récompensés correctement pour cela.

Il n'est plus possible de détourner le regard. Il est permis de réfléchir.

Sven Gatz

 

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